Soirée Solidaire pour Elhadj
Samedi 17h février, à 20h
Groupes : Ni Dieu Ni Maitr’onome et Urb&roots
Pâtisseries Guinéennes
Et pleins d’autres surprises…
Imaginez, vous êtes guinéen et père de famille de deux enfants en bas âge et travaillez depuis onze ans en tant que responsable médiatique. Cependant, malgré votre niveau de vie stable, vous êtes activiste et tenez des conférences pour dénoncer la mal gouvernance de votre pays qu’est la Guinée. Vos principales dénonciations portent sur l’ethnocentrisme, la corruption et la stigmatisation de vos pairs (votre ethnie appelée « Peule »). Suite à une demande de votre part, vous obtenez un visa d’un mois pour des congés en France. Au bout de deux semaines, vous devez partir car votre père est malade, il a besoin de soins au Sénégal. Pour essayer de vous dissuader et vous empêcher d’agir, pour vous faire taire, l’emprisonnement et la torture ne suffisent pas. On envoie des hommes pendant votre absence : ils violent votre femme à deux reprises pour ensuite détruire votre foyer. Votre vie est ainsi détruite. Plus de travail, plus de maison et une famille à protéger. La cause que vous défendez est si importante qu’il est impossible de revenir en arrière. Un soir, des forces armées vous reconnaissent dans la rue, vous êtes poignardé et laissé pour mort sur le sol Guinéen. Ainsi sont traités ceux qui réclament leurs droits et leur dignité. Vous vous réveillez et ne comprenez pas comment vous êtes encore en vie. Le départ est inévitable et indiscutable, votre famille vous oblige à fuir. Cette histoire, c’est celle d’Elhadj Bah, guinéen vivant dans les Hauts de France depuis cinq ans. Il vient de recevoir un avis d’expulsion, sa demande d’asile ayant été refusée. Pourtant, sa vie est ici. Très impliqué dans de nombreuses associations, Elhadj présente une émission de radio sur PFM, donne des ateliers d’écriture au lycée Savary, écrit des livres pour enfant, rédige un roman autobiographique… Il est également membre de la librairie « Au Pied de la Lettre » pour partager des contes africains, il organise un atelier à la bibliothèque de Tincques, il est bénévole dans l’association trèfle (pour sourds et muets), membre du conseil d’administration des centres sociaux d’Arras Ouest et membre du conseil de proximité centre social Arras ouest. Les faits évoqués plus haut ne sont-ils pas suffisants ? La préfecture décide de le mettre sous OQTF sans délais, « la mise en danger d’Elhadj Bah en Guinée n’est pas avérée » selon eux. Suite à cette décision, Elhadj conteste et nous disposons de 30 jours pour agir. La seule condition pour une demande d’asile est une promesse d’embauche.
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